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Cartographie des risques en ESSMS : 5 étapes pour la mettre en œuvre

Gregory Cousyn

November 4, 2024

Temps de lecture :

1 minute

L'image montre trois femmes en train de discuter ensemble autour d'une table dans un cadre de travail ou de réunion.
Médico-social / Social

La cartographie des risques en ESSMS est un outil essentiel pour assurer la qualité des services et la sécurité des usagers.

Elle permet d’identifier et de gérer les menaces potentielles à la performance de l’établissement, couvrant des domaines aussi variés que la santé, la sécurité, la gestion financière et la conformité réglementaire. 

Voici une méthode en cinq étapes pour structurer et mettre en œuvre cette démarche.

1.  Clarification des rôles et définition du cadre

La première étape repose sur la définition claire des rôles et des responsabilités. 

Cette étape consiste à désigner les acteurs qui piloteront le processus et à établir un périmètre d’action bien défini.

Les actions à mener :

  • Définir les activités, les processus ou zones de la structure qui seront couverts par la cartographie des risques.
  • Planifier les actions à mener avec des échéances précises.
  • Structurer les équipes et identifier les experts internes ou externes à solliciter.
  • Désigner des responsables qui suivront et géreront les risques identifiés.

Cette étape permet d’avoir une vision claire des attentes et d’engager les parties prenantes à chaque étape de la démarche.

2. Analyse des risques potentiels liés aux activités

Une fois les rôles définis, il est nécessaire de dresser un inventaire des risques auxquels l’ESSMS est exposé. 

Cette phase consiste à recenser les risques existants, en tenant compte des spécificités des services rendus aux usagers.

Les actions à mener :

  • Dresser une liste des risques connus à partir des données internes ou des retours d’expérience.
  • Consulter les salariés, managers et experts pour recueillir leur vision des risques potentiels.
  • Encourager la participation active de tous les niveaux hiérarchiques pour une vision partagée.
  • Étudier les événements indésirables passés pour comprendre les vulnérabilités de l’organisation.

Cette phase permet d’avoir une vision réaliste des risques actuels et de mieux se préparer aux défis futurs.

3. Priorisation des risques identifiés en fonction de leur criticité

Une fois les risques identifiés, il faut les hiérarchiser en fonction de leur criticité

La criticité est définie comme le produit de la gravité et de la fréquence du risque 

Criticité = Gravité × Fréquence.

Les actions à mener :

  • Niveau de gravité : estimer l’impact potentiel du risque sur l’activité ou l’organisation.
  • Niveau de fréquence : déterminer la probabilité d’occurrence du risque.
  • Classer les risques selon leur niveau de criticité pour focaliser les efforts sur les plus critiques.

Pour simplifier cette évaluation, il est souvent recommandé d’utiliser une échelle à 4 ou 5 niveaux, associant des indicateurs de gravité et de fréquence.

4. Formalisation de la cartographie des risques

Une fois la criticité des risques établie, l’étape suivante consiste à formaliser la cartographie sous forme de tableau ou logigramme

Cette formalisation permet de visualiser les risques et leur niveau d’importance.

Les actions à mener :

  • Représenter les risques identifiés et leur criticité sur un support visuel ( tableau ou logigramme) 
  • Affecter des couleurs spécifiques aux différents niveaux de criticité (ex. : rouge pour les risques élevés, vert pour les risques faibles) pour une meilleure lisibilité.
  • Rendre cette carte facilement accessible et compréhensible par tous les acteurs concernés.

L’outil qui vous aide à piloter votre démarche qualité

5. Élaboration et suivi d’un plan d’action sur la base des résultats

La dernière étape de la démarche consiste à mettre en place un plan d’action pour traiter les risques. 

Le plan d’action s’appuie sur la criticité résiduelle (Cr), qui est le produit de la criticité initiale et du coefficient de maîtrise du risque.→ Cr = C × coefficient de maîtrise.

Les actions à mener :

  • Mettre en place des actions correctives pour diminuer la gravité et/ou la fréquence des risques les plus critiques.
  • Mesurer l’efficacité des dispositifs de gestion des risques pour chaque risque identifié par le coefficient de maîtrise.

Ce plan d’action permet de s’assurer que les risques sont maîtrisés de manière proactive et que les ressources de l’organisation sont allouées efficacement.

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Questions fréquentes

Découvrez nos réponses aux questions fréquemment posées sur le DUERP en structure médico-sociale, sociale et sanitaire.

À quoi sert la cartographie des risques en ESSMS ?

La cartographie des risques en ESSMS sert à identifier et à évaluer l’ensemble des facteurs susceptibles d’affecter le bon fonctionnement des structures. En cartographiant les risques, les ESSMS peuvent anticiper et gérer efficacement les aléas qui pourraient nuire à leurs activités, qu’ils soient d'ordre juridique, humain, économique ou financier.

La cartographie permet ainsi de mieux comprendre ces risques et de mettre en place des actions préventives afin de les maîtriser. 

Cela peut inclure des protocoles de sécurité renforcés, des formations spécifiques pour le personnel ou encore des audits réguliers des pratiques professionnelles.

L'objectif est de garantir la continuité et la qualité des services, tout en limitant les conséquences potentielles que ces risques pourraient avoir sur les usagers, les professionnels, et sur la structure elle-même. 

Cartographie des risques et Duerp quelles différences ?

 La cartographie des risques et le DUERP (Document Unique d'Évaluation des Risques Professionnels) sont deux outils de gestion des risques en entreprise, mais ils diffèrent dans leur portée et leur objectif ainsi que leurs obligations légales.

1. Portée et objectif

Cartographie des risques

La cartographie des risques est un outil global qui permet d’identifier, d’évaluer et de prioriser tous les types de risques auxquels une organisation peut être confrontée, qu’ils soient financiers, opérationnels, humains, stratégiques, ou environnementaux. Son objectif est d’avoir une vision exhaustive des risques qui peuvent affecter la performance et la continuité des activités, afin de mettre en place des plans d’action pour les maîtriser.

DUERP 

Le DUERP, quant à lui, est un document spécifique aux risques professionnels. Il est obligatoire pour toutes les entreprises et vise à évaluer les risques pour la santé et la sécurité des salariés de la structure. Le DUERP se concentre exclusivement sur les risques professionnels (physiques, chimiques, psychosociaux, etc.) dans l’environnement de travail et doit proposer des actions de prévention pour protéger les employés.

2. Obligations légales

Cartographie des risques 

Elle n'est pas nécessairement imposée par la loi, bien qu'elle soit fortement recommandée dans les démarches de gestion des risques, notamment dans des secteurs sensibles (finance, santé, médico-social). Sa mise en œuvre dépend de la stratégie de gestion des risques de l’entreprise.

DUERP 

Le DUERP est obligatoire pour toutes les entreprises en vertu du Code du travail. Chaque employeur a l’obligation légale de réaliser et de tenir à jour ce document, afin de protéger la santé et la sécurité des salariés. Un manquement à cette obligation peut entraîner des sanctions pour l’employeur.

Questions fréquentes

À quoi sert la cartographie des risques en ESSMS ?

La cartographie des risques en ESSMS sert à identifier et à évaluer l’ensemble des facteurs susceptibles d’affecter le bon fonctionnement des structures. En cartographiant les risques, les ESSMS peuvent anticiper et gérer efficacement les aléas qui pourraient nuire à leurs activités, qu’ils soient d'ordre juridique, humain, économique ou financier.

La cartographie permet ainsi de mieux comprendre ces risques et de mettre en place des actions préventives afin de les maîtriser. 

Cela peut inclure des protocoles de sécurité renforcés, des formations spécifiques pour le personnel ou encore des audits réguliers des pratiques professionnelles.

L'objectif est de garantir la continuité et la qualité des services, tout en limitant les conséquences potentielles que ces risques pourraient avoir sur les usagers, les professionnels, et sur la structure elle-même. 

Cartographie des risques et Duerp quelles différences ?

 La cartographie des risques et le DUERP (Document Unique d'Évaluation des Risques Professionnels) sont deux outils de gestion des risques en entreprise, mais ils diffèrent dans leur portée et leur objectif ainsi que leurs obligations légales.

1. Portée et objectif

Cartographie des risques

La cartographie des risques est un outil global qui permet d’identifier, d’évaluer et de prioriser tous les types de risques auxquels une organisation peut être confrontée, qu’ils soient financiers, opérationnels, humains, stratégiques, ou environnementaux. Son objectif est d’avoir une vision exhaustive des risques qui peuvent affecter la performance et la continuité des activités, afin de mettre en place des plans d’action pour les maîtriser.

DUERP 

Le DUERP, quant à lui, est un document spécifique aux risques professionnels. Il est obligatoire pour toutes les entreprises et vise à évaluer les risques pour la santé et la sécurité des salariés de la structure. Le DUERP se concentre exclusivement sur les risques professionnels (physiques, chimiques, psychosociaux, etc.) dans l’environnement de travail et doit proposer des actions de prévention pour protéger les employés.

2. Obligations légales

Cartographie des risques 

Elle n'est pas nécessairement imposée par la loi, bien qu'elle soit fortement recommandée dans les démarches de gestion des risques, notamment dans des secteurs sensibles (finance, santé, médico-social). Sa mise en œuvre dépend de la stratégie de gestion des risques de l’entreprise.

DUERP 

Le DUERP est obligatoire pour toutes les entreprises en vertu du Code du travail. Chaque employeur a l’obligation légale de réaliser et de tenir à jour ce document, afin de protéger la santé et la sécurité des salariés. Un manquement à cette obligation peut entraîner des sanctions pour l’employeur.

Questions fréquentes

À quoi sert la cartographie des risques en ESSMS ?

La cartographie des risques en ESSMS sert à identifier et à évaluer l’ensemble des facteurs susceptibles d’affecter le bon fonctionnement des structures. En cartographiant les risques, les ESSMS peuvent anticiper et gérer efficacement les aléas qui pourraient nuire à leurs activités, qu’ils soient d'ordre juridique, humain, économique ou financier.

La cartographie permet ainsi de mieux comprendre ces risques et de mettre en place des actions préventives afin de les maîtriser. 

Cela peut inclure des protocoles de sécurité renforcés, des formations spécifiques pour le personnel ou encore des audits réguliers des pratiques professionnelles.

L'objectif est de garantir la continuité et la qualité des services, tout en limitant les conséquences potentielles que ces risques pourraient avoir sur les usagers, les professionnels, et sur la structure elle-même. 

Cartographie des risques et Duerp quelles différences ?

 La cartographie des risques et le DUERP (Document Unique d'Évaluation des Risques Professionnels) sont deux outils de gestion des risques en entreprise, mais ils diffèrent dans leur portée et leur objectif ainsi que leurs obligations légales.

1. Portée et objectif

Cartographie des risques

La cartographie des risques est un outil global qui permet d’identifier, d’évaluer et de prioriser tous les types de risques auxquels une organisation peut être confrontée, qu’ils soient financiers, opérationnels, humains, stratégiques, ou environnementaux. Son objectif est d’avoir une vision exhaustive des risques qui peuvent affecter la performance et la continuité des activités, afin de mettre en place des plans d’action pour les maîtriser.

DUERP 

Le DUERP, quant à lui, est un document spécifique aux risques professionnels. Il est obligatoire pour toutes les entreprises et vise à évaluer les risques pour la santé et la sécurité des salariés de la structure. Le DUERP se concentre exclusivement sur les risques professionnels (physiques, chimiques, psychosociaux, etc.) dans l’environnement de travail et doit proposer des actions de prévention pour protéger les employés.

2. Obligations légales

Cartographie des risques 

Elle n'est pas nécessairement imposée par la loi, bien qu'elle soit fortement recommandée dans les démarches de gestion des risques, notamment dans des secteurs sensibles (finance, santé, médico-social). Sa mise en œuvre dépend de la stratégie de gestion des risques de l’entreprise.

DUERP 

Le DUERP est obligatoire pour toutes les entreprises en vertu du Code du travail. Chaque employeur a l’obligation légale de réaliser et de tenir à jour ce document, afin de protéger la santé et la sécurité des salariés. Un manquement à cette obligation peut entraîner des sanctions pour l’employeur.

À propos de l’auteur

Gregory Cousyn

Grégory occupe le poste de Head of Customer Care & Quality chez Qualineo. Son parcours : ancien infirmier diplômé d’état ayant travaillé pour le Ministère des Armées, Grégory Cousyn intègre un établissement de santé où il occupait un poste de direction. Son expérience s’articule autour de l’optimisation des organisations pour développer les performances et l’activité d’un établissement, l’appui à la stratégie et la gestion de projets.