La pairagogie, souvent appelée "pédagogie des pairs", est une méthode d’apprentissage collaboratif où les apprenants jouent un rôle actif dans la construction des savoirs.
Dans le domaine du soin, où l’adaptabilité et l’apprentissage continu sont essentiels, la pairagogie permet d’améliorer les pratiques en impliquant directement les professionnels dans leur formation.
Merci à l'INSEEC qui nous a inspiré la rédaction de cet article !
Qu'est-ce que la pairagogie ?
La pairagogie repose sur un modèle d'apprentissage collaboratif où les participants gèrent et dirigent eux-mêmes leur formation. Plutôt que de dépendre d'un formateur unique, les apprenants partagent leurs connaissances et expériences pour progresser ensemble.
D'où vient le concept de pairagogie ?
Le concept de pairagogie a été introduit en 2011 par Howard Rheingold, qui a forgé ce terme en hésitant entre "paragogie" et "pairagogie" pour finalement opter pour cette dernière, mettant ainsi l'accent sur l'apprentissage entre pairs.
En 2013, il illustre cette approche avec le projet Peeragogy Handbook, un manuel collaboratif construit par des apprenants eux-mêmes.
Inspirée des travaux de Lev Vygotsky sur l'apprentissage social, la pairagogie tire parti des interactions et des échanges entre individus pour favoriser l'acquisition des savoirs.
Grâce aux outils numériques et aux ressources éducatives ouvertes, cette approche s'est développée dans divers domaines, y compris le secteur de la santé, en encourageant la coconstruction des compétences.
Comment mettre en place la “pédagogie des pairs” ?
Pour instaurer la pairagogie efficacement, il est essentiel de créer un cadre propice à l’apprentissage collaboratif. Un intervenant peut structurer la formation en fournissant aux participants des ressources initiales (articles, études de cas, vidéos, protocoles) et en définissant une problématique à résoudre.
Ensuite, les professionnels sont amenés à travailler ensemble, en échangeant leurs expériences et en confrontant leurs points de vue pour co-construire des solutions adaptées.
L’intervenant joue alors un rôle de facilitateur plutôt que de formateur traditionnel, en encourageant l’autonomie des participants et en veillant à ce que les échanges restent constructifs.
Cette approche fonctionne particulièrement bien lorsque les apprenants partagent des compétences complémentaires et un objectif commun d’amélioration des pratiques.
